Retour sur le salon RETROMOBILE 2024

4 jours intenses de partage et de passion

Pour sa 48^ème édition, le salon Retromobile se tenant au Parc des Exposition à Paris a vu ses allées foulaient par 130 000 visiteurs soit son second record de fréquentation depuis son ouverture en 1976.

Évoqué dans un article précédent, l’édition 2024 rendait hommage à MG, qui fêtait son centenaire. En vedette de l’affiche se trouvait le modèle MG EX 181 de 1957. Ce bolide obtenant plusieurs records de vitesse avec Phil Hill, jusqu’à lui permettre d’atteindre 410,5 km/h avec un moteur 1.5 turbo de 290 ch. À l’occasion du salon Retromobile,  la marque MG, a créé un partenariat avec le British Motor Museum et le MG Club de France permettant l’exposition de nombreux modèles apportant une véritable rétrospective de leur histoire.

Le plus grand garage éphémère du monde

Par conséquent, les voitures de vitesse et de records étaient en nombre. La France tenait ses couleurs avec le stand Renault. Un avion Caudron C.460 Rafale de 1934 placé en son centre donnait la note. Le nouveau SUV Rafale accompagné d’autres modèles plus anciens tels qu’une Nervasport à huit cylindres de 1934 ou encore une 40CV de 1926, ayant traversé plus de 4 200 km à 173 km/h grâce à son énorme moteur de 9 000 cm3, sans oublier une Renault Dauphine Speed Week de 1956.

Pour compléter ce florilège on pouvait retrouver une Bugatti Tank, créée par Ettore Bugatti pour la Bugatti Type 32 créant 1 prototype et 4 exemplaires pour le Grand Prix automobile de France 1923. Mais surtout une Atlantic Type 57 SC avec une histoire peu commune. Cette magnifique automobile a disparu pendant 10 ans, gardée par la SNCF après un accident mortel sur un passage à niveau. La Bugatti a été entièrement reconstruite. Des cinq modèles d’Atlantic qui sont sortis, il n’en reste que quatre aujourd’hui.

Les Italiennes étaient également de la partie, Maserati exposé une MC12 Stradale ou encore une Mexico. Alfa Roméo quant à eux était venu avec une Giulietta spider, une Giulia SZ Tubolare encore une Tipo 33 Autodelta de 1972. Le cheval cabré était présent sur l’ensemble du salon, aussi bien sur les stands des collectionneurs que dans les enchères. Ferrari n’a pas oublié ses hommages à la compétion avec une 550 Maranello GT1 ou encore 512M Sport. Sans oublier la gagnante des 24h du Mans de 2023 la 499P et pour accompagner ce bel ensemble on pouvait retrouver deux 250 GTO sur les 36 exemplaires produits de 1962 à 1964.

La vitesse à l’honneur

La vitesse comme thème central de cette édition, le salon Retromobile a mis à l’honneur le Rallye Dakar. Proposant une exposition inédite, centrée autour des véhicules et pilotes ayant marqué l’histoire de la compétition. Cette course née de l’aspiration de Thierry Sabine en 1978 s’affrontant chaque année (sauf en 2008) plusieurs concurrents dans différentes catégories sur des milliers de kilomètres dans des régions arides et désertes.

Les véhicules présents faisaient écho à la diversité de l’évènement, au fur et à mesure des années en commençant par la toute récente Audi RS Q E-Tron ou encore la Peugeot 405 Rallye-Raid, le Renault KZ « Gazelle » de 1926, la DS Dakar et pour se rappeler la mémoire de René Metge une Porsche 959, gagnant de l’édition de 1986.

Il était également possible de rencontrer plusieurs concurrents des différentes éditions tels que Jacky Ickx, Claude Marreau, Thierry de Montcorgé, Cyril Neveu ou encore André Dessoude. Il était aussi possible de participer à des conférences menées par Sébastien Loeb, Stéphane Peterhansel, Charles Leclerc, Magnus Walker ou encore Philippe Monneret

Le salon Retromobile mettait à l‘ honneur le centenaire de la marque MG. Skoda fêtait également ses 90 ans et le modèle Golf de chez Volkswagen ses 50 ans. Pour compléter ces célébrations, l’Autodrome de Linas-Monthéry, mythique piste française, atteignait son centenaire.

100 ans de piste française

L’Autodrome de Linas-Montlhéry était vu comme « le » circuit français. Pour comprendre son importance, il faut connaitre son histoire. Après la Première Guerre mondiale, on se rend compte qu’en France, alors pays de l’invention de l’automobile, il n’y a pas de circuit digne de ce nom. Alexandre Lamblin, un industriel passionné d’automobile, fait donc construire aux portes de la capitale à partir de 1924 par l’architecte Raymond Jamin^, un circuit en à peine 6 mois. Cette piste a une particularité singulière : elle possède un virage : « banking », tellement incliné qu’il est impossible de s’y tenir debout. Elle devient rapidement célèbre, menant avant 1939 à l’établissement de beaucoup de records.

L’État rachète l’autodrome au cours de la Seconde Guerre mondiale et confie la gestion à l’Union technique de l’automobile, du motocycle et du cycle (UTAC). À sa réouverture en 1947, le site est pris d’assaut et en 1955, il concentrera 74% des records mondiaux. Malgré sa notoriété, plusieurs accidents mortels surviennent sur le circuit. N’accueillant plus de compétitions depuis 2004, il est cependant toujours utilisé par les constructeurs pour tester leur véhicule.

À cette occasion, le salon Retromobile en partenariat avec l’UTAC  et l’association Vintage Revival Montlhéry, proposait une exposition unique afin de découvrir des bolides d’exceptions ayant parcouru l’asphalte de cette piste légendaire et marqués une partie de l’histoire de la compétition automobile. On pouvait aussi bien y trouver des modèles récents comme une Peugeot 404 ou une McLaren F1 GTR que des véhicules d’avant-guerre tels qu’une Bugatti Type 36/35A Grand-Prix 1925 ou une Amilcar MCO Grand-Prix.

Retour sur les enchères

Pour finir ce tour du salon Retromobile 48^ème édition, il était intéressant d’aller faire un tour du côté de l’animation principale de ces 4 jours au sein du plus grand garage éphémère du monde : les enchères menées par la société Artcurial. Bien qu’ils aient exposé moins de modèles que les années précédentes, il est palpitant de savoir que la Ferrari 250 GT California Spyder LWB de 1958 n’a pas trouvé preneur ainsi que la Porsche 911S ex-Jean-Claude Killy de 1968.

Cependant, une Mercedes 300 SL « Papillon » de 1955 a été vendue pour 1,4 million d’euros, une Bugatti Type 35 Grand Prix par Gilles Fournier de 1925 a été vendue pour 402 280 € au profit de l’association France Parkinson. Une Porsche 356 Carrera 2000 GS de 1962 a été vendue pour 381 400 €, et une Lamborghini 400 GT 2+2 par Touring à 351 640 €. Menant le total des ventes à 35.5 millions d’euros, soit moitié moins que l’année précédente.

Une 48^ème édition hors norme, où l’équipe de DEVALLIET a eu le plaisir de vous accueillir sur son stand. 4 jours intenses avec la visite de Eric Helary et Laurent Aiello vainqueurs du Mans. Jean-Pierre Gagick que nous avons eu le plaisir de recevoir chez Devalliet il y a quelques mois. Ainsi que Cyril Neveu Promotion ; 5 fois vainqueur du DAKAR mais également Philippe Monneret, grand pilote de moto de père en fils. Au plaisir de vous revoir à la prochaine manifestation.

À très bientôt,

L’équipe DEVALLIET